:Pour commencer, des photos d’hier arrivées tardivement
Bonsoir tout le monde.
Que de choses à vous raconter ce soir !!!!
Mais d’abord le plus important, nous sommes bien arrivées à Roncevaux, mais pas en même temps et pas par le même route ! J’ai choisi le chemin de l’hiver comme prévu alors que Marie Odile a eu le courage de faire la voie classique par la montagne. Elle vous racontera son chemin plus tard et vous enverra ses photos.
Mon chemin avait bien commencé, une jolie petite route de campagne qui montait et descendait au milieu des prés. J’ai bien failli être aspergée par un agriculteur en train de pulvériser du lisier dans son champ depuis la route, lorsqu’il est passé devant un gros poteau le lisier a pris une tout autre direction, à 5 secondes près j’étais crépie !
J’ai fait qqes rencontres ( cf photos). Je suis passée par Arneguy, Valcarlos, des petits hameaux sans noms nichés en fond de vallée au bord d’un torrent tumultueux. Il n’y avait aucun autre pèlerin sur ce chemin. À Valcarlos, j’ai traversé la cour de l’école qui n’est pas fermée et les petits de maternelle m’ont dit : holà. Après Valcarlos, j’ai dû marcher sur la route nationale, avec un peu de passage. De temps en temps, le chemin replongeait vers le torrent en sous bois. Je m’attendais presque à voir surgir des loups ou le fameux ours des Pyrénées ( j’ai l’imagination fertile ).
En reprenant la route nationale, j’ai été doublée par un cycliste très chargé qui alterné la marche avec le pédalage pendant 2 km en restant 100 m devant moi. Et bien sûr, Il s’est arrêté là où j’avais prévu de faire une pause. Du coup on a causé un peu, c’était un Allemand qui venait de Munich en vélo, qui dormait sous sa tente et avait l’air aussi fourbu que moi. Comme de temps en temps, je partais sur les petits chemins de traverse, je suis arrivée à Ibaneta avant lui !
Mais c’est là que je me suis fourvoyée, et oui j’ai continué sur une jolie route forestière qui me convenait à merveille car elle ne montait que très peu. En plus j’avais changé de chaussures et retrouvé des ailerons. Au bout de 2 km sur ce chemin où j’étais seule, j’ai trouvé un panneau explicatif qui ne mentionnait pas du tout Roncevaux. Là j’ai commencé à me poser qqes questions. Je ne savais plus du tout où j’étais, j’ai voulu appeler Marie Odile pensant qu’elle était arrivée à Roncevaux mais pas de réseau. 5 secondes de panique suivies de 5 mn de découragement, et puis je suis repartie dans l’autre sens sans savoir lequel était le bon ( enfin faute d’autres pèlerins, ça voulait bien dire que je n’étais pas au bon endroit).
Donc retour sur les pas ( souvenez-vous j’avais fait 2 km sur une route déserte ) et tout d’un coup j’entends un moteur, alléluia ! C’était un berger qui rentrait chez lui en passant par Roncevaux. Il a eu pitié et m’a transportée gentiment jusqu’à ma destination ! Heureusement que la providence l’a mis sur ma route, sinon je serai peut être encore en train de marcher en pleurant et en grelottant car les nuits sont fraîches ici. Voilà, j’espère que mon histoire vous aura fait rire, c’est le but.
Bonne soirée. À demain. Muriel
Désolée, impossible d’envoyer les photos depuis le téléphone de Marie Odile.
On essayera demain. Bonne soirée.